Josette G. TELFORD

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Laqueur

 

 

 

Après huit années de voyages en tournée dans la troupe de marionnettistes de Philippe Genty,
Josette G. Telford s’installe comme encadreur à Paris. C’est en voulant associer la laque à son activité qu’elle rencontre Isabelle Emmerique, laqueur, Maître d’Art, dont elle a suivi l’enseignement depuis 1994.
Josette G. Telford s’inscrit dans la lignée des artistes laqueurs européens dont l’origine est le vernis Martin, initiateur de la laque française, dès le XVIIIème siècle. Une oeuvre laquée reflète un travail long et difficile, fait de renoncements et d’acceptation des lois qu’impose cette matière rebelle, mais elle apporte aussi surprises, joies et satisfactions. Elle est le résultat d’une entente harmonieuse entre l’artiste et la matière tout au long de son élaboration. Les sources d’inspiration peuvent être traditionnelles ou contemporaines. Délicates et raffinées ou bien puissantes et tourmentées, elles sont toujours ancrées dans un profond amour de la Nature et de ses symboles.
La laque est une technique orientale d’origine chinoise dont on retrouve les premières traces dans le néolithique. Le mot « laque » désigne aussi bien la matière que la technique de mise en œuvre.
La matière d’origine, est la sève d’un arbre « le Rhus Vernicifera » qui ne pousse qu’en Asie subtropicale et qui possède des propriétés chimiques particulières (résistance à la chaleur, aux chocs…). La laque européenne à base de copal a été au départ une imitation de la laque extrême orientale. Les découvertes chimiques ont permis son évolution des vernis polyuréthanes jusqu’aux hydrosolubles, qui constituent la dernière génération de vernis plus écologiques.

Josette G. Telford pratique la laque européenne à base de vernis gras dans la lignée des vernis Martin. La technique comporte quatre grandes phases : l’apprêtage, la mise en couleurs, le décor et les finitions. Chaque œuvre requiert entre vingt à trente couches et trois mois de travail.
Une base en bois préparée au blanc de Meudon et à la colle de peau de lapin est recouverte de plusieurs couches de pigments liés par le vernis. Sur ce fond sont ajoutés des pigments, des incrustations (nacre, coquille d’œuf…), de la feuille métallique (or, palladium, argent, cuivre, aluminium, étain) ou des poudres métalliques. Enfin, la finition comporte quatre couches de vernis purs qui sont polies et lustrées. À toutes les étapes, le vernis sert de liant, de colle et de protection.
Ce long travail, rigoureux et exigeant, peut, quand il est pratiqué dans les règles de l’art, être source de plénitude et de sérénité.

 

 


Josette G. TELFORD
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