JAGER Lionel

Peintre

Cela vous saute aux yeux: le jaune et l’orange, des bleus sombres ou célestes…

L’espace dans la toile est sujet à caution : s’agit-il de ciel ou de mer ? Du soleil ou d’un gigantesque incendie basculé derrière une frontière végétale ? De l’architecture d’une ville ou de vaisseau de guerre fantôme ?

C’est là, c’est le paysage selon Lionel Jager. Mais d’où cela vient-il ? Qu’y a t’il à l’origine ?

Lionel Jager, né en 1972, a vécu sa jeunesse en Bretagne. Mer, brume, soleil : son pays natal lui offrait une atmosphère. Il y plongea.

Cours à l’Ecole des Beaux Arts de St Brieuc puis une première exposition individuelle par la galerie A.E Minne en 1995.

Après son installation à Versailles en 1998, c’est dans les paysages urbains, où la nature est domestiquée qu’il cherche des traces d’humanité. Mais paradoxalement c’est la déshumanisation de ces lieux surpeuplés de la région parisienne qu’il va suggérer dans ses toiles. Il travaillera à des toiles de moins en moins figuratives, de taille plus imposante, sans pour autant abandonner les exercices « sur le motif ».

En 2006, après une exposition au Japon, Lionel Jager s’installe en Patagonie. Cela sera 4 années d’un nouveau combat pour dominer la lumière, comprendre la couleur et se colleter à une géographie hors du commun.

Aujourd’hui, dans son atelier de Blois, son genre de prédilection reste les paysages, plus ou moins abstraits, où apparaissent peu à peu un ou des personnages : figure humaine vibrant là, en quête de sens, figée ou en action, toujours dans l’attente et le questionnement.

Dans toutes ses toiles, par petites touches ou en grands aplats glacés affleure discrètement quelque chose de fantastique. L’artiste, dans une sorte de lutte des masses picturales se projette dans une confrontation nature/civilisation. Leitmotiv riche d’une infinie variété de sensations et d’images, et qui sont en passe de trouver, avec Lionel Jager, un vrai style.

Lionel Jager